Un oeil sur la presse à caractère religieux
Faîtes le bilan de l'année 2005 pour que 2006 soit meilleure!
Une molécule de la foi découverte
Manque de sincérité dans le couple
Dans le salon international qui a eu lieu la semaine dernière à la bibliothèque d’El Hamma organisé au profit du livre de jeunesse et livres pour enfants où j’ai eu l’occasion de faire quelques visites, j’ai relevé 3 points :
-Les enfants qui en apparence étaient très excités par l’événement ne semblaient pas si familiarisés que cela avec le livre. Je les voyais beaucoup plus rassemblés autour des jouets, CD et cassettes audio ou livres conçues sous formes de sac en peluche.
-Il y avait plus de bruit que d’animation proprement dite. Des cassettes audio ou vidéo diffusaient des chansons pour enfants par différentes maisons d’édition créant une insupportable dissonance.
-Par le témoignage d’une maison d’édition algérienne dont les publications m’ont impressionnées de par la qualité de la présentation, j’ai su que les visiteurs s’en détournaient vite dès qu’on leur disait que s’était fait en Algérie.
Cela soulève deux problématiques concernant le livre pour enfants et la relation de la famille algérienne et de l’enfant algérien d’avec le livre et la lecture.
Nous connaissons tous les contraintes de l’édition dans notre pays, et les coûts élevés de la réalisation. C’est pourquoi beaucoup d’éditeurs spécialisés dans le livre pour enfants sont des importateurs. Le livre importé est plus demandé en raison de son aspect attrayant ; par l’usage des couleurs et la qualité du papier. Les parents, pour cette raison précise préfèrent le livre importé au livre local malgré son prix élevé (400 DA et plus).
La qualité de présentation médiocre du produit local fait donc fuir les parents voire même s’en désintéresser complètement, au point de ne plus faire attention à ce qui est fait par certaines maisons d’édition dans un souci de qualité certain et aussi pédagogique ; chose qui n’est guère prise en considération par certains éditeurs.
Dans ce salon, j’ai eu l’agréable surprise de découvrir “La Bibliothèque Verte”. Ayant moi-même ce préjugé que les livres algériens destinés à l’enfance sont tout simplement repoussants, j’écoutais parler le petit jeune homme qui la représentait avec la certitude qu’il s’agissait d’une des maisons d’édition arabes, venue de quelque pays du Moyen-Orient ! Je lui demandais de quel pays ils venaient et sur un rire il me fait savoir qu’ils sont d’ici, implantés à Alger ! Et par ce même représentant, je sus que les visiteurs tournaient les talons dès qu’on leur disait que c’est algérien, malgré les prix très abordables par rapport aux autres exposants. (J’en ai profité pour acheter à mes petites nièces et petits neveux !).
Combien de parents algériens connaissent cette « Bibliothèque verte » et combien ont chez eux des produits de cette Bibliothèque ? Je ne saurai y répondre, mais si la réponse est : très peu, alors ce serait bien dommage ! Peut-être penserait-on que je suis en train de faire de la publicité à cette maison d’édition, en apparence oui, mais mon intention réelle est de louer ce que j’ai jugé positif et méritant encouragements et félicitations, ce que je leur ai fait moi-même dans ce salon.
Autre remarque que je voudrais partager est la suivante: une maman avec qui je m’entretenais de ce salon me dis y avoir acheté une poupée Barbie pour sa fille ! L’amour du livre et l’intérêt pour la lecture doit être inculqué aux enfants par l’école et par les parents. Si les parents n’achètent pas de livres pour leurs enfants, et qu’à l’école ne sont pas organisées des séances de lecture comment l’enfant va-t-il apprendre à lire et à développer une passion pour la lecture ? Et est-ce qu’un adulte qui ne lit pas peut porter en lui le souci de créer un lien entre le livre et son enfant ?
Si les Algériens ne lisent pas ou lisent peu, nous ne pouvons espérer une génération de lecteurs. Si la maîtresse d’école ne lit pas en dehors du manuel scolaire et son livre pédagogique comment peut-elle faire aimer le livre et la lecture à ses élèves ? Cette génération montante est plus portée sur les jeux vidéo et la télévision. Mais encore une fois, ce sont les parents qui guident ou encouragent le choix ou les penchants de leurs enfants.
Voilà mes impressions pour cette importante manifestation où les éditeurs n’ont pas daigné se montrer mettant de petites jeunes filles ou de petits jeunes hommes à la vente de leurs produits.
Pour moi qui ne suis plus une enfant, c’était un espace si agréable et si alléchant pour mon cœur qui porte un amour éternel pour le livre. C’était un monde, malgré le brouhaha qui y régnait, bien féerique, par ces textes au corps géant, ces dessins charmants et ces couleurs chatoyantes. Et où la lettre, appuyée par l’image et l’image ennoblie par la lettre étaient présentées là à la grande joie des petits lecteurs!